Plus de 200.000 candidats ivoiriens passent le fameux examen chaque année vers la fin du mois de Juin et attendent avec impatience et anxiété les résultats du bac en Juillet.
Le baccalauréat est perçu en côte d’ivoire comme la consécration des études secondaires et le début des études supérieures dont l’obtention confère à la personne un statut d’élite, de personne responsable aux valeurs morales irréprochables, un individu visionnaire aux aptitudes lui permettant de réaliser n’importe quel rêve.
Mais cette vision du baccalauréat qui était peut-être vraie dans les années 70 alors que les résultats du bac proclamaient près de 80% de réussite, ne l’est plus dans un pays où les enseignants se plaignent de la surcharge des salles de classe dans certaines filières, notamment la D, ce qui les empêche, disent-ils de réellement suivre les progrès de tous les élèves dans une classe qui peut contenir jusqu’à 80 élèves.
Comme dans d’autres pays africains, le système éducatif est affecté par les problèmes d’ordre politique ou social. Ainsi la grande débâcle de 2011 qui a vu un taux de réussite au baccalauréat atteindre des profondeurs abyssales a été expliquée par la crise qu’a connu le pays pendant cette période.
Dans un autre registre, les ivoiriens sont confrontés à l’inégalité dans l’éducation. En effet, la forte demande des citoyens et la faiblesse de l’offre publique donnent lieu à l’émergence des écoles privées. Ce qui crée une inégalité quant à la qualité de la formation reçue. Ces dernières années, le gouvernement essaie de lutter contre ces inégalités en mettant en œuvre plus de moyens pour soutenir l’éducation.
Selon certains enseignants, les maigres réussites des dernières années au bac sont dues à l’examen lui-même ; les épreuves sont souvent truffées de fautes et font ainsi que les résultats du bac montrent un taux de réussite qui n’est pas assez élevé.
D’autres blâment le niveau des candidats dont beaucoup ne sauraient même pas écrire en français correct, rendant donc impossible la compréhension de leurs réponses lors des corrections.
Beaucoup d’ivoiriens jugent que la série D est celle qui porte le plus préjudice au taux de réussite en n’ayant en moyenne qu’une personne sur dix à être admise au décompte des résultats du bac.
Néanmoins, les choses sont en train de s’améliorer ces dernières années, et on voit le taux de réussite au Baccalauréat s’améliorer au fil du temps. Les résultats de l’année 2018 par exemple ont affiché un taux de réussite de 46,09%, contre 44,97% en 2017.
Les résultats du bac 2024 en Côte d’Ivoire sont annoncés par la direction des examens et concours (DECO) du ministère de l’Éducation nationale, ils seront consultables sur notre site dès leur parution.